Cliquez sur l'image pour la fermer
Cliquez sur l'image pour la fermer


Campagne du Soldat Léonard BOURRIQUET

212éme Régiment d'Infanterie

(Cliquez sur les photos pour les aggrandir)




Léonard CHAMBRAT est incorporé le 9 janvier 1916 et arrive au 78ème Régiment d'Infanterie le 10 janvier 1916.


Le 78ème R.I. est en opération dans le Pas de Calais. Le 22 janvier 1916 Le Régiment monte au front. L'artllerie allemande est très active. Une lutte à la grenade est engagée. Des bruits souterrains de terrassements sont entendus. Des écoutes sont mises pour vérifier le fait. Le lendemain 23 janvier 1916 de fortes explosions de mines sont entendues. En même temps un violent tir de barrage ennemi bat le secteur. L'attaque allemande débouche en forces sur la droite du 78ème, elle entraîne le repli des défenseurs.

Le 24 janvier 1916, l'ordre est donné de reprendre à l'ennemi le terrain perdu la veille. Après la préparation d'un tir d'artillerie raté, la progression des hommes ne peut dépasser la traverse derrière laquelle l'ennemi s'est fortement barricadé. les Allemands font sauter 8 mines presque successivement dans nos lignes et attaquent en masse. Deux Compagnies effrayées et très réduites par les explosions se replient rapidement. les mitrailleurs de première ligne sont tués ou prisonniers. toutefois l'incursion ennemie finit par être stoppée.

Le 25 janvier 1916, une attaque est prévue, cette dernière amène une violente réaction de l'artillerie ennemie. Des combats à la grenade ont lieu. le lendemain 26 janvier 1916 des grenades sont lancées à l'arbalette d'Imphy. Ce tir, bien réglé, détermine une vive animation de l'ennemi qui cherche à se retirer par le terre-plein et est dispersé à coup de fusil.

Le 28 janvier 1916, léger bombardement dans la matinée. Notre artillerie répond vigoureusement. Dans l'après midi, les deux artilleries tirent par intermitence. dans la nuit un nouveau combat à la grenade est engagé.

Le 30 janvier 1916, la journée est un peu plus calme. On profite de ce ralentissement de l'activité pour réfectionner les tranchées et boyaux fort endommagés par les tirs des journées précédentes. Le 2ème Bataillon est relevé et va cantonner à Agnez les Duisans, le lendemain 31 janvier c'est au tour du 3ème Bataillon d'être relevé et d'aller cantonner à Habarcq. Ces cantonnements sont conservés jusqu'au 4 février 1916.

Du 4 février au 26 février 1916, les hommes connaissent une alternance de périodes calmes et d'intense bombardements. Le 26 février 1916 le Régiment retourne en cantonnement jusqu'au 5 mars 1916.

Le 5 mars 1916, il faut relever le 63ème RI dans les tranchées. Cette relève est pénible à cause de la neige. L'ennemi ne montre qu'une activité presque nulle, on en profitte pour consolider les boyaux et les tranchées. Notre troupe déclenche un tir de mines, l'ennemi réplique par un tir. les jours suivants le secteur est relativement calme. Toutefois les tirs de mines perdurent et en particulier le 10 mars 1916 une énorme mine explose, les Allemands se montrent par dessus le parapet et poussent des "Bravos!".

Le 12 mars 1916, le 78ème est relevé par les Anglais, il reste toutefois à leur disposition à Ariane. Après la relève les hommes gagnent les cantonnements de Izel les Hameau, Villers Aire Simon et Penin.



La bataille de Verdun.


Le 7 avril 1916, après un repos de 3 semaines, bien mérité, le Régiment est envoyé dans le secteur de Verdun. Le 7 avril 1916 il s'installe sur la rive droite de la Meuse, aux pentes de la côte du Poivre. Le 9 avril 1916 les Allemands lancent une furieuse attaque sur les deux rives de la Meuse. Les tranchées sont nivelées, les abris détruits; les défenseurs valides s réfugient dans les trous d'obus, les blessés nombreux restent sans secours. Vers le soir, après une véritable grêle de torpilles, l'ennemi lance son infanterie que les survivants sont impuissants à contenir devant les premières lignes.

Et pendant les mois qui suivent, jusqu'à la fin de juin 1916, c'est cet ardent espoir qui fait tenir, malgré le choc continuel des forces ennemies et la violence des bombardements, et qui rend inviolable le front rétabli de la division.



La bataille de l'Aisne.


En sortant de « l'enfer de Verdun », le secteur de Soissons semble le paradis de la guerre ; aussi n'y séjourne-t-on pas longtemps : le temps de « se rafraîchir ». Le secteur de Vendresse est plus sérieux ; l'ennemi y confie le rôle actif à son artillerie, à son artillerie de tranchée surtout, qui nous distribue généreusement de grosses bombes trapues, bruyantes et inélégantes, bientôt connues sous le nom de « seaux à charbon ».

Fin septembre 1916, la relève. Après une période d'instruction et d'entraînement au camp de Ville-en-Tardenois, en octobre 1916, on embarque pour Amiens.




Léonard CHAMBRAT est muté au 63ème Régiment d'Infanterie le 21 septembre 1916.


Le 22 septembre 1916, le 63ème R.I. quitte le secteur de Troyon. Les bataillons se rendent à Fismes, La Cour, Villette, Magneux, Unchair, lieux de cantonnement. Le 24 septembre le camp de Ville en Tardenois sera atteint selon l'itinéraire Crugny, Prin Château, Tramery, Poilly. le Régiment sera au repos dans ce camp jusqu'au 20 octobre. Pendant cette période des exercices et des manoeuvres sont imposés.

Du 20 octobre au 2 novembre 1916, départ du camp de Ville en Tardenois, par voie de terre, en 4 étapes : le 20 octobre départ de 63ème à 7h00 du matin, itinéraire : Sarcy, Ville en Tardenois, Romigny, Olizy, Violeine, cantonnement : Vandières, étape de 17 kms, le 21 octobre départ du cantonnement à 7h00, itinéraire : Treloup, Jaulgonne, Charteves, cantonnement : Château Thierry, Etampes, Gland et Blesmes, étape de 32 kms, le 22 octobre départ à 17h00, itinéraire : Vaux, Bouresches, Buissiares, Gandelu, cantonnement : Montigny l'Allier, Vaux et Brumetz, étape de 21 kms, le 23 octobre départ à 6h00, itinéraire Crouy sur Ourq, Rosoy, Arcy, Bouillancy, cantonnement : Nanteuil le Haudoin, Peroy les Gombries, étape de 27 kms. Cette centaine de kms parcourus en 4 jours, le Régiment y séjourne jusqu'au 2 novembre.

         




Le front de la Somme.


Du 2 novembre au 26 novembre 1916, la 23ème Division fait mouvement pour se rendre dans la région de la Somme. Dans la matinée du 3 novembre les 3 éléments du 63ème Régiment s'embarquent en chemin de fer en gare de Nanteuil le Haudouin. Le débarquement s'effectue en gare de Boves près d'Amiens. ils resteront en cantonnement jusqu'au 12 novembre à Remiencourt et Guyencourt. Dès le lendemain ils embarquent en automobiles pour atteindre les camps de Lamotte en Santerre et Morcourt où ils cantonneront jusqu'au 26 novembre.

Le 27 novembre 1916, nouvel embarquement en direction de Biaches. La relève est rendue difficile sous le feu de l'artillerie ennemie très active en particulier durant la nuit. A partir du 1er décembre 1916 l'activité de l'artillerie ennemie est plus grande, le village de Biaches est bombardé.

Le 9 décembre 1916, le 78ème relève le Régiment, enlevé en camions et autos il cantonne à Lamotte en Santerre ainsi qu'au camp 54 près de Morcourt. Ce séjour se poursuit jusqu'au 17 décembre. Les hommes regagnent leurs positions dans les tranchées et connaissent de nouveau les bombardements. Le dégel et la pluie rendent les communications pénibles à cause de la boue.

Le 23 décembre 1916, les Compagnies sont relevées et gagnent en camion Eclusiers et Marcourt, cantonnement jusqu'au 29 décembre. Cette situation, relèves cantonnements, montées aux tranchées pour y subir les bombardements , vont se répéter sans arrêts jusqu'au 26 janvier 1917.



Retour en Marne.


Le 26 janvier 1917, le 63ème régiment d'Infanterie embarque en gare de Longeau pour atteindre Châlons le lendemain. Après une marche de 23 kms rendue pénible par le froid le cantonnement est atteint. Les hommes y resteront jusqu'au 1er février 1917, date à laquelle ils reprennent la route pour Mourmelon le Grand et Mourmelon le Petit. Ils sont alors appelés à soutenir dans le secteur de Prosnes le 27ème RIT qui a subi de grosses pertes.

Du 1er au 15 février 1917, les journées dans les tranchées sont relativement calmes. Des préparations d'artillerie suivies de ripostes sont à noter. Le 16 février, après un très bref séjour à Mourmelon le Grand, le Régiment quitte le secteur pour cantonner à Suippes et à la Ferme Piermont.

Le 1er mars 1917, embarquement en gare de Suippes pour débarquer en gare de Montbéliard. Des cantonnements sont organisés à Dung, Allondans, Courcelles. Ces cantonnements seront conservés jusqu'au 12 mars. le 13 mars le régiment embarque pour l'Alsace.



Le 21 mars 1917, Léonard CHAMBRAT rejoint le 307ème Régiment d'Infanterie.


Le 307ème Régiment d'Infanterie eut le privilège de participer à l’avance de mars 1917 sur Saint-Quentin, au moment où les Allemands se replièrent vers la ligne Hindenburg.

Le 19 mars 1917, à travers un pays dont la dévastation est inouïe, il progresse vers Ham et atteint la ligne de Rethonvillers-Thilloy. Le 24 mars, le 307ème a la fierté de rendre les honneurs au Président de la République, au Ministre de la Guerre et au Commandant en Chef dans Ham reconquis.

Puis la progression recommence pour ne s’arrêter que le 26 mars à Roupy où le 6ème bataillon se heurte à une résistance sérieuse. Il devient nécessaire de s’organiser défensivement dans la région de Braye-Saint-ChristopheDouchy et la situation reste la même jusqu’au 1er avril. Le régiment prend contact avec l’ennemi au sud-ouest de Saint Quentin et pousse presque jusqu’à Dallon deux reconnaissances hardies.

Le 4 avril 1917, il s’embarque à Montdidier pour la région de Dunkerque, passant ainsi à la première armée. Il séjour à Zuydcoote, Bergues pour s’y reposer et s’y entraîner, et revient le 7 mai dans l’Aisne.



Laffaux 16 mai 1917.


Il occupe depuis la nuit du 14 au 15 mai 1917 le secteur de Sorny quand le 16 au matin l’ennemi déclenche derrière nos premières lignes un violent tir de barrage et s’avance à la faveur d’un brouillard épais et d’une émission de fumée.Le 4ème bataillon lui interdit absolument de pénétrer dans nos lignes et repousse avec pertes toutes ses tentatives.

Sur le front du 5ème bataillon, les Allemands réussissent à pénétrer un instant dans nos lignes de surveillance où s’engagent de violents corps à corps. Une série d’opérations locales vigoureusement menées donne au prix de difficultés inouïes les résultats cherchés. La 18ème compagnie, bien que réduite à 32 hommes, parvient à reprendre intégralement ses tranchées.

A 10 heures 40, la situation est rétablie : l’ennemi a dû s’enfuir en laissant entre nos mains de nombreux cadavres, 3 mitrailleuses, un lance-grenades, une quarantaine de prisonniers. Nous avons aussi à déplorer des pertes cruelles mais le front est maintenu.





Léonard CHAMBRAT est tué ce 16 mai 1915 au combat de Laffaux.